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IMI KNOEBEL (N. 1940) Canapé Monochrome 12 1989 image 1
IMI KNOEBEL (N. 1940) Canapé Monochrome 12 1989 image 2
PROVENANT D'UNE PRESTIGIEUSE COLLECTION PARTICULIÈRE BELGE
Lot 13AR,W

IMI KNOEBEL
(N. 1940)
Canapé Monochrome 12
1989

4 December 2025, 15:00 CET
Paris, Avenue Hoche

€85,000 - €125,000

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IMI KNOEBEL (N. 1940)

Canapé Monochrome 12
1989

signé et daté 89 au revers
acrylique sur panneau

signed and dated 89 on the reverse
acrylic on panel

153 x 235 x 9 cm.
60 1/4 x 92 1/2 x 3 1/2 in.

Footnotes

Provenance
Galerie Fahnemann, Berlin
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel en 1989


Reposant sur un vocabulaire plastique strict et épuré, l'œuvre d'Imi Knoebel explore depuis les années 1960 les fondements mêmes de la peinture et les limites qui la séparent de la sculpture. Réalisé en 1989, Canapé Monochrome 12 est un exemple magistral des compositions minimales à travers lesquelles l'artiste interroge sans relâche les relations entre la forme, la couleur et la matière.

Développant une approche sérielle de son travail, Imi Knoebel cherche à redéfinir le médium de la peinture en prolongeant la surface bidimensionnelle dans l'espace tridimensionnel. Le relief peint se fragmente, se déploie et s'articule en une syntaxe nouvelle qui révèle autant les éléments constitutifs de l'œuvre que l'environnement qui les contient. L'ouverture de l'œuvre vers l'espace, le dialogue constant du plan et du volume, l'interaction entre la couleur, la lumière, la matière et le lieu traduisent une réflexion sur la perception et le potentiel des formes à dialoguer avec le monde extérieur.

Né Klaus Wolf Knoebel en 1940 à Dessau, berceau du Bauhaus, l'artiste débute ses études en 1962 à la Werkkunstschule de Darmstadt où l'influence des pédagogies de László Moholy-Nagy et Johannes Itten joue un rôle déterminant. Knoebel y rencontre Rainer Griese, avec qui il formera le duo Imi & Imi, acronyme de Ich mit Ihm (« Moi avec lui ») et s'inspire pour ses recherches des travaux de Kasimir Malevitch, de Piet Mondrian et du Bauhaus. Imi Knoebel poursuit sa formation à la Kunstakademie de Düsseldorf, où il suit l'enseignement de Joseph Beuys et réalise sa première œuvre d'envergure, Raum 19 (1968), conservée dans les collections de la Dia Art Foundation de New York. Fasciné par l'architecture et par la rigueur du constructivisme, Imi Knoebel développe une pratique au carrefour de la peinture, de la sculpture et de l'installation, où chaque œuvre devient une construction plastique à part entière. Ses premières réalisations, exclusivement en noir et blanc, en hommage à Malevitch, témoignent déjà de son intérêt pour la réduction formelle. Au milieu des années 1970, son travail s'oriente vers l'élaboration d'un véritable laboratoire chromatique, qu'il met en relation avec une multiplicité de formes pour en sonder toutes les possibilités expressives.

Affranchi du rectangle de ses premières recherches, Imi Knoebel explore un répertoire de formes géométriques variées et choisit pour Canapé Monochrome 12 (1989) une figure éclatée, proche d'une étoile ou d'une explosion stylisée. Utilisant des matériaux industriels tels que le contreplaqué ou les panneaux de fibres, l'artiste combine la rigueur géométrique d'une découpe nette à la spontanéité du geste pictural, laissant apparaitre à la surface de l'œuvre de larges coups de pinceaux. S'opposant à la densité et au poids du support, soulignés par l'aspect brut du matériau visible sur les arêtes de la forme, qui inscrivent l'objet dans l'espace, le traitement de la couleur, aux nuances mates, brillantes, absorbantes ou réfléchissantes, introduit une rythmique subtile. Dans Canapé Monochrome 12 (1989), le dynamisme des pointes qui rayonnent et se propagent dans l'espace, associé à l'intensité et à la profondeur du jaune de Naples, confère à l'œuvre une vibration lumineuse qui semble animer la surface. Alliant peinture et objet, abstraction pure et présence concrète, l'œuvre renferme une tension entre légèreté et gravité, visibilité et dissimulation, engageant le spectateur dans une expérience physique et visuelle.

Figure majeure de l'art abstrait et minimal, Imi Knoebel a régulièrement participé à la Documenta de Kassel entre 1972 et 1987. De nombreuses rétrospectives lui ont été consacrées, au sein des plus grands musées internationaux, à l'instar du Stedelijk Museum d'Amsterdam en 1996, de la Neue Nationalgalerie de Berlin en 2009 ou du Museum Haus Konstruktiv de Zurich en 2018. Captivantes et puissantes, ses œuvres sont visibles dans les collections permanentes de l'Art Institute of Chicago, du Museum of Modern Art de New York, du Museo Reina Sofía de Madrid ou encore de l'Albertina à Vienne.


Based on a strict, austere visual vocabulary, Imi Knoebel's work has, since the 1960s, explored the very foundations of painting and the boundaries that separate it from sculpture. Created in 1989, Canapé Monochrome 12 is a masterful example of the minimalist compositions through which the artist relentlessly questions the interactions between form, colour and matter.

Developing a serial approach to his work, Imi Knoebel seeks to redefine the medium of painting by extending the two-dimensional surface to a three-dimensional space. The painted surface is fragmented, unfolds and is articulated offering in a new syntax that reveals both the constituent elements of the work and the environment that contains them. The work's openness to space, the constant dialogue between plane and volume, as well as the interaction between colour, light, material and place, evidence a reflection on perception that illustrates how forms can communicate with the outside world.

Born Klaus Wolf Knoebel in 1940 in Dessau, the cradle of the Bauhaus, the artist began his studies in 1962 at the Werkkunstschule in Darmstadt, where the influences his teachers László Moholy-Nagy and Johannes Itten played a decisive role. There, Knoebel met Rainer Griese, with whom he formed the duo Imi & Imi, an acronym for Ich mit Ihm ('Me with Him') and drew inspiration for his research from the works of Kasimir Malevich, Piet Mondrian and the Bauhaus. Imi Knoebel continued his training at the Kunstakademie in Düsseldorf, where he studied under Joseph Beuys and created his first major work, Raum 19 (1968), now in the collections of the Dia Art Foundation in New York. Fascinated by architecture and the rigour of constructivism, Imi Knoebel developed an approach at the crossroads of painting, sculpture and installation, where each work became an artistic construction in its own right. His early works, exclusively in black and white, in homage to Malevich, already showed his interest in formal synthesis. In the mid-1970s, his work shifted towards the development of a veritable chromatic laboratory, which he combined with a multiplicity of forms in order to explore all their expressive possibilities.

Freed from the rectangle of his early research, Imi Knoebel explored a repertoire of varied geometric forms and chose for Canapé Monochrome 12 (1989) a jagged figure, resembling a star or a stylised explosion. Using industrial materials such as plywood and fibreboard, the artist combined the geometric rigour of clean cuts with the spontaneity of pictorial gestures, revealing broad brushstrokes on the surface of the piece. Contrasting with the density and weight of the structure, emphasised by the raw appearance of the material visible on the edges of the shape, which situate the object in space, the treatment of colour, with its matt, shiny, absorbent or reflective shades, introduces a subtle rhythm. In Canapé Monochrome 12 (1989), the dynamism of the tips that radiate and spread out into space, combined with the intensity and depth of Naples yellow, gives the work a vibrant luminosity that seems to animate the surface. Combining painting and object, pure abstraction and concrete presence, the work encloses a tension alternating lightness and gravity, visibility and concealment, engaging the viewer in both a physical and a visual experience.

A major figure in abstract and minimal art, Imi Knoebel regularly exhibited at Documenta in Kassel from 1972 and 1987 and numerous retrospectives have been devoted to him in major international museums, such as the Stedelijk Museum in Amsterdam in 1996, the Neue Nationalgalerie in Berlin in 2009 and the Museum Haus Konstruktiv in Zurich in 2018. His captivating and powerful works can be seen in the permanent collections of the Art Institute of Chicago, the Museum of Modern Art in New York, the Museo Reina Sofía in Madrid and the Albertina in Vienna.

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