Footnotes

L'œuvre sera incluse dans le catalogue raisonné des multiples de Michelangelo Pistoletto, actuellement en cours de publication.

Nous remercions la Fondazione Pistoletto pour les informations qu'elle nous a aimablement communiquées au sujet de cette œuvre.

En 1962, Michelangelo Pistoletto, en réalisant sa première lamiera specchiante, a remplacé la toile par un miroir : ainsi, le « vivable » (le monde extérieur reflété) est entré directement dans l'œuvre elle-même. À partir de là, sa créativité s'est orientée également vers d'autres directions (théâtre, actions, musique, etc.), tout en gardant le miroir et la réflexivité comme point central de chacune de ses démarches esthétiques.

« Fiat-Ritmo », cette œuvre sérielle créée par lui pour Fiat, est donc une expression typique de son art. On y retrouve la réflexivité de l'acier inoxydable, utilisée pour englober la concrétude du monde environnant ; l'enregistrement photographique d'un moment ordinaire de la vie quotidienne (la portière de la voiture ouverte), comme tiré d'un reportage journalistique ; et encore, la photographie qui se prolonge en perspective grâce au rétroviseur, dans lequel le détail réfléchi renvoie à la « présence » de l'industrie. L'œuvre vient signaler – avec le dessin net des plans structurels de la voiture, mis en valeur par le contraste entre les gris atténués de l'image et la matérialité froide de l'acier – l'unité de trois moments distincts : matière première – produit industriel – marque.

Elle communique ainsi une double signification esthétique : la réflexion du réel, typique de Pistoletto, et le flux vital de l'industrie, reflété à travers les trois segments essentiels de son parcours quotidien.

Bibliographie
Al limite. Arte e fotografia tra gli anni Sessanta e Settanta, catalogue de l'exposition, Baldini Castoldi Dalai Editore, Milan, 2006, ripr. b/n. p. 105

Exposition
Reggio Emilia, Chiostri di S. Domenico, 29 aprile – 23 luglio 2006, "Al limite. Arte e fotografia tra gli anni Sessanta e Settanta"