
Dominique Ciccolella
Sale Coordinator and Expert Liaison
This auction has ended. View lot details


Sold for €305,200 inc. premium
Our Impressionist and Modern Art specialists can help you find a similar item at an auction or via a private sale.
Find your local specialist
Sale Coordinator and Expert Liaison

Senior Cataloguer

Head of Department

Senior International Specialist
L'authenticité de cette œuvre a été confirmée par Piet Boyens.
The authenticity of this work has been confirmed by Piet Boyens.
Provenance
Collection particulière, Belgique.
Collection particulière, Belgique (par descendance).
Entre 1910 et 1912, Gustave van de Woestyne, membre du premier groupe d'artistes de Sint-Martens-Latem (Belgique), réalisa une grande série de figures paysannes, dans l'esprit du symbolisme, avec des références claires à l'art des Primitifs flamands et de Brueghel.
Le fait que l'art de ce peintre soit imprégné de sa propre vie intérieure devient clair dans ses « Latem »-paysans. Les têtes sont représentées sur un arrière-plan sobre de cour ou de champ, souvent contre un vide doré. Malgré la référence visuelle à leur environnement, les figures sont complètement détachées, avec une silhouette strictement dessinée, presque en prévision. En d'autres termes, il n'y a aucune transition, aucune connexion entre le premier plan et l'arrière-plan. En conséquence, le spectateur oscille constamment entre l'isolement et la cohérence, et il en résulte un sentiment d'étrangeté. Souvent, le paysan est mis au premier plan et le regard fascinant du modèle concentre toute l'expression. La figure est alors généralement coupée par le cadre, et un fond doré remplit l'espace ouvert à gauche et à droite. Ce qui est particulièrement caractéristique de tous ces êtres, c'est l'état d'intemporalité dans lequel ils se trouvent et une atmosphère de dévotion sacrée.
Les yeux, avec de nombreuses variations dans le regard, constituent généralement l'élément le plus intriguant de ces têtes de paysans. Parfois, ils sont presque complètement fermés. Lorsque l'iris est visible, il apparaît pâle ou légèrement voilé. Si le regard est attentif, il se pose généralement sur le côté ou se dirige inconfortablement vers le haut ou vers le bas. Et lorsque les yeux regardent le spectateur, ils semblent plutôt fixer l'intérieur d'eux-mêmes. Ils plongent plus profondément dans un autre monde, un monde qui leur est propre.
Qui sont ces personnes est d'importance secondaire. Un nom clarifie rarement le mystère des choses. Les têtes de ces paysans suggèrent une humeur qui reflète en grande partie l'artiste intérieur. Un large éventail de propriétés s'ouvre : l'homme de Van de Woestyne – son alter ego – est indiscipliné, fermé, méfiant, patient, impuissant, serein, dévot ou noble. Avant tout, le peintre veut nous montrer une personne dont le regard est dirigé vers l'intérieur et qui cherche cette force en elle-même. Dans la nature rigide de la population paysanne, il retrouve quelque chose de son propre caractère renfermé, et, en retour, il transmet sa « solitude intérieure » à ses modèles. La compréhension plus profonde est atteinte dans une attitude d'intériorisation.
-Piet Boyens-
Between 1910 and 1912 Gustave van de Woestyne, member of the first group of artists of Sint-Martens-Latem (B.) realised a large series of peasant figures, in the spirit of symbolism, with clear references to the art of Flemish Primitives and Brueghel.
The fact that the art of this painter is filled with his own inner life becomes clear in his 'Latem'- farmers. The heads are depicted against a sober background of yard or field, often against a golden vacuum. Despite the visual reference to their environment, the figures are completely loose, with a strictly lined silhouette, on the forecast. In other words, there is no transition, no connection between for- and background. As a result, the viewer continues to fluctuate between isolation and coherence, and there is a sense of alienation. Often the farmer's comes to the front and the fascinating look of the model concentrates all expression. The figure is then usually cut off by the list and a gold background fills the open space left and right. Particularly characteristic of all those beings is the state of timelessness in which they are in and an atmosphere of sacral devotion.
The eyes, with a lot of variation in the glance, generally form the most intriguing element of these farmer's heads. Sometimes they are almost completely closed. If the iris is visible, then it is pale or slightly veiled. If the gaze is attentive, he usually looks at things from the side or is uncomfortably facing up or down. And when the eyes look at the viewer, they rather stare into themselves. They are deeper into a different, own world.
Who these people are, is of secondary importance. A name rarely clarifies the mystery of things. The farmer's heads suggest a mood that to a large extent reflects the inner artist. A broad spectrum of properties opens: the man of Van de Woestyne – his alter ego – is unruly, closed, suspicious, patient, helpless, serene, devout or noble. Above all, the painter wants to show us a person whose gaze is directed inwards and seeks that power in himself. In the stiff nature of the peasant population, he finds something back from his own closed character, and in turn he passes on his 'inner loneliness' to his models. The deeper insight is gained in an attitude of internalisation.
-Piet Boyens-