Exposition Galerie Alexandre Iolas 1969

In-4 oblong, 370 x 185 mm. Plats de couverture muets de plexiglas blanc et de carton ivoire et 14 feuillets reliés par trois anneaux argentés. 24 pp. non numérotées.

Edition originale.
Il est annoncé 150 exemplaires justifiés et signés par l'artiste + 26 exemplaires d'artiste lettrés de A à Z. Au total, 176 exemplaires. (Exemplaire n° 54)

7 illustrations de Martial Raysse et 3 collages : un papier froissé et frotté de noir contrecollé sur un recto et protégé d'une serpente, la découpe « Variations sur la forme en liberté » de cuir violet également contrecollée sur un recto, et une diapositive 24 x 36 cm. en couleurs insérée entre deux feuillets joints.

Deux textes en anglais par Martial Raysse imprimés sur un demi double-feuillet contrecollé sur un recto ; texte dont les dernières lignes se prolongent sur un fin morceau de papier plié en cinq.

Martial Raysse, né en 1936, plasticien français, est un des premiers artistes qui adhèrent, au début des années 60, au Nouveau Réalisme. Au début des années 70, il se tourne vers le cinéma puis rompt avec l'esthétique Pop pour renouer avec une peinture plus traditionnelle.

Sa « forme en liberté » fut d'abord exposée à la Galerie Der Spiegel de Cologne, puis à la Galerie Alexandre Iolas à Genève et à Paris. Il s'agit d'une installation, aujourd'hui au Centre Pompidou, consistant en un projecteur électrique projetant la forme en question. « J'ai ainsi imaginé tout un système de formes découpées, posées devant un objectif variable. Le public n'aura plus besoin de posséder cette forme, il se contentera d'en saisir l'idée », explique l'artiste.

Martial Raysse rompit avec Alexandre Iolas en 1972, l'artiste reprochant au galeriste sa complaisance envers le régime des colonels en Grèce.

Le surréalisme, avec son goût pour l'irrationnel et le rêve, trouve un écho singulier dans l'œuvre de Martial Raysse, qui mêle objets du quotidien, couleurs éclatantes et détournements poétiques pour bousculer notre perception du réel.