Rose Adler

Alès, PAB, 1990.
En feuilles sous couverture imprimée. 11 x 16 cm.
Edition originale. Tirage limité à 13 exemplaires (n° 13/13 justifié et signé par l'éditeur au crayon).

Très rare plaquette en hommage à Rose Adler.

Cette plaquette tirée à 13 exemplaires a été publiée à l'occasion de l'exposition consacrée à la relieuse et à l'éditeur qui s'est tenue au Musée Bibliothèque Pierre André Benoit à Alès du 31 octobre 1990 au 3 février 1991. Rose Adler avait disparu en 1959.

Y étaient présentés des reliures, des livres, des gravures, des collages, des dessins, des photographies, des manuscrits, des lettres et des documents.

L'exposition avait notamment pour objectif de commémorer une longue et fructueuse amitié qui avait débuté en 1949 lorsque Rose Adler fut présentée à Pierre André Benoit par l'intermédiaire de Léopold Survage. L'éditeur lui confia plusieurs de ses minuscules à relier et lui présenta des poètes comme René Char, des galeristes comme Jean Hugues, qui firent également appel à elle. Il fut ainsi à l'origine de son regain de popularité après-guerre, alors qu'elle était moins défendue des collectionneurs et professionnels du livre, plus attirés par la reliure bourgeoise. Sa situation économique étant devenue plus précaire.

Jean Hugues joua en effet un rôle très important défendant bec et ongle Rose Adler ainsi que Louise Denise Germain deux géniales relieuses, toujours aussi innovantes et modernes.

Mais la complicité de Pierre André Benoit et de Rose Adler, se traduisit aussi par la publication de livres qu'ils réalisèrent en commun : Une lettre moins la part du feu (1951), avec un collage original, Dans la lumière de saint François (1951), un texte de Rose Adler illustré par PAB, Propos (1953), avec une photographie originale, Oui non de Picabia (1953), avec un collage original, etc.

La présente plaquette est constituée de la reproduction des illustrations qu'avaient données Francis Picabia et Léopold Survage à l'hommage à Rose Adler publié sous le titre Roses pour Rose par PAB en 1951, ainsi que d'une photographie originale montrant Rose Adler, très vraisemblablement prise par Pierre André Benoit lui-même.

Dénuée du moindre commentaire, la plaquette constitue, dans sa sobriétée, le plus émouvant des hommages.