Footnotes

Cette œuvre répertoriée dans les archives de l'artiste sous le numéro d'inventaire C1_20_09.

Provenance
Galerie Beaubourg, Paris
Collection Alain Jouffroy, Paris
Collection Doueb, Paris
Vente : Loudmer, Paris, Art Contemporain, 1er juillet 1996, lot 238
Acquis lors de cette vente par le propriétaire actuel

Expositions
Tours, Musée des Beaux-Arts, Bibliothèque municipale, Hôtel de ville, Corps, Tours Multiple, 8 février - 23 mars 1980, p. 102, listé
Treigny, Yonne, Château de Ratilly, Ratilly Centre d'art contemporain, Gérard Schlosser, 22 juin - 15 septembre 1980, p. 13, listé et illustré, vignette en noir et blanc
Paris, Galerie Beaubourg, Schlosser, 1981, n.p., illustré en noir et blanc
Douai, Galerie Félix Labisse de l'Hippodrome, 3 - 30 avril 1992 ; Feurs, Centre d'art contemporain, Lycée du Forez, 6 - 8 mai 1992 ; Gérard Schlosser, Peintures, n.p., n°6, illustré en noir et blanc
Sens, Palais Synodal - Musée de Sens, 23 juin - 8 septembre 2013 ; Dole, Musée des Beaux-Arts, 28 septembre 2013 - 26 janvier 2014 ; Gérard Schlosser, Rétrospective 1957-2013, p. 87, illustré en couleurs

Bibliographie
Magazine, XXe siècle, numéro 51, Panorama 78 : De l'art optique au cinétisme, Philippe Sergeant, Schlosser: images de la nuit, Paris 1978, p. 43, illustré en couleurs
Alain Jouffroy, Gérard Schlosser, Paris 1993, p. 242, illustré en noir et blanc
Pearl Huart-Cholley, Gérard Schlosser, Catalogue Raisonné, L'Œuvre peint 1948-2019, Paris 2020, p. 104, n°289, illustré en couleurs



La peinture de Schlosser est un langage corporel en ce que le geste précède la parole. Il est le peintre des phrases silencieuses. En dépeignant ce que l'on imagine être des amours clandestines - qui se devinent au froissement coquin d'un drap, à une liaison naissante dévoilée par un angle serré sur une nuque un peu trop chaude ou à la douceur lactée d'un sein évanescent entrevu par l'entrebâillement de la porte d'une chambre qui se referme - le peintre trahit l'attente, le fantasme, l'excitation, l'ivresse, l'amertume, le regret. Tous ces pincements de cœur qui rythment nos vies lorsque les sentiments nous échappent. « Les personnages que je dépeins sont pour moi lucides et décontractés. Ils sont en train de retrouver leur autonomie et leur capacité d'action, de réflexion, que la semaine qu'ils ont passée à travailler leur a enlevées » révèle le peintre. Ces esquisses de vie, dévoilées par des fragments d'histoires, sont nos week-ends. Sensuels ou échappés, passés sous la couette ou aventureux, ces deux jours à la lenteur précieuse sont un condensé de vie. Le sable que Schlosser distille dans chacune de ses toiles est un avant-goût de vacances : il donne une consistance à sa peinture, qui devient naturellement ensoleillée...



Schlosser's painting is a form of body language in that gesture precedes
words. He is the painter of silent phrases. By depicting what we
imagine to be clandestine love affairs—suggested by the mischievous
crease in a sheet; a budding affair revealed by a close-up shot of a
slightly overheated neck, or the milky softness of a fleeting glimpse of
breast through the half-open door of a bedroom—the painter unveils:
anticipation, fantasy, excitement, intoxication, bitterness, regret. All the
heart pangs which rhythm our lives each time our feelings escape us.
"The characters I depict are lucid and relaxed. They are in the process
of regaining their autonomy and their capacity for action and reflection,
inaccessible during the week they have spent working," reveals the
painter. These flashes of life, revealed through snippets of stories, are our
weekends. Sensual or escapist, spent under the duvet or adventurous,
these two precious, slow-paced days are a concentrate of life. The sand
that Schlosser distills in each of his paintings is a foretaste of holidays: it
gives his painting a consistency that appears naturally sunny...