Lot 250*
No reserve, 1925 Bugatti Brescia Type 22 Roadster
Chassis no. 2461 Engine no. 879
Amended
23 January 2010, 17:00 CET
Paris Expo, Porte de VersaillesSold for €260,500 inc. premium
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Chassis no. 2461
Engine no. 879
Chassis no. 2461
Engine no. 879
Vendue au profit de la fondation Damiano Tamagi
Depuis quelques mois, la voiture proposée ici est devenue l'une des plus célèbres Bugatti de tous les temps après son séjour de plus 70 ans au fond du Lac Majeur en Suisse. La présence de la Bugatti immergée était connue du club de plongée local depuis bien des années, mais en février 2008, un événement tragique allait précipiter le projet de sa récupération. Le 1e février, Damiano Tamagni fut agressé par trois jeunes et battu au point de mourir de ses blessures. Damiano et son père Maurizio étaient tous les deux membres du club de plongée d'Ascona (Centro Sport Subacquei Salvataggio Ascona, CSSS) et l'on décida de renflouer la Bugatti afin d'employer le produit de sa vente au financement d'un projet caritatif institué en mémoire de Damiano, la « Fondazione Damiano Tamagni » en faveur de la lutte contre la violence des jeunes.
Mais comment cette Bugatti était-elle parvenue au Lac Majeur ? Les recherches ultérieures dévoilèrent une grande partie de son histoire. Le 11 avril 1925, le châssis n° 2461 fut immatriculé à Nancy (France) au nom de Georges Paiva, 49 rue des Dominicains, sous le n° 8843 N5. Une petite plaque de cuivre découverte sur la voiture après sa sortie du lac porte le nom de Georges Nielly 48 rue Nollet, Paris, mais la plaque d'immatriculation en partie illisible ne donne que les derniers caractères « RE 1 ». Ce numéro a été émis à Paris entre mai et juin 1930, indiquant peut-être que Georges Nielly a acheté la voiture au début de 1930 à Nancy avant de l'immatriculer à Paris à son nom. Ces plaques d'immatriculation françaises sont ensuite restées sur la Bugatti.
La plaque de châssis est manquante comme l'écusson émaillé du radiateur. À l'exception de ces éléments, tous les numéros spécifiques figurent à leur place habituelle. Le numéro du châssis « 2461 » est sur le bossage arrondi situé sur le support moteur avant droit (du côté du collecteur d'échappement et du boîtier de direction), tandis que le numéro du moteur, « 879 », est visible sur le petit bossage situé sur le dessus et au milieu de la boîte à cames ainsi que sur la face avant du carter inférieur à proximité de la pompe à eau.
La boîte de vitesses porte le numéro « 964 » frappé à l'arrière comme à sa place habituelle sur le couvercle. Le pont arrière n'a pas de numéro, ce qui est normal pour une Bugatti Brescia, mais le rapport « 12 x 45 » est frappé sur le carter central. Le radiateur a été fabriqué par Chausson comme le précise une plaquette juste au-dessus de la manivelle tandis que les deux supports des ressorts arrière comportent encore les petites plaques en laiton mentionnant « EB, Bugatti, Molsheim (Alsace) ». Contrairement aux spécifications d'usine, qui précisent un carburateur Solex, le carburateur qui équipe le moteur est un Zénith en bronze, correct sur ce type de Bugatti. Les deux magnétos (double allumage) de marque SEV sont installées au milieu de la planche de bord comme il est normal sur ce type de voiture. Certaines indications font penser que la carrosserie a été modifiée ou remplacée, la première ayant probablement été une simple caisse de course sans installation électrique, ni ailes. Les jupes sous le capot sont en deux parties, alors qu'elles devraient être en une seule pièce, tandis que les ailes sont légèrement élargies à l'arrière selon une forme inhabituelle en 1925. Ces éléments indiquent probablement qu'une carrosserie modifiée ou nouvelle a été installée à la fin des années 1920.
Jusqu'à présent, il n'a pas été possible de déterminer avec certitude l'identité du propriétaire de la voiture à Ascona. Cependant, l'hypothèse la plus vraisemblable concerne Marco (Max) Schmuklerski, architecte d'ascendance polonaise né à Zurich. On sait qu'il a résidé à Ascona du 17 juillet 1933 au 25 août 1936, date à laquelle il repartit à Zurich. Lors de son séjour à Ascona, il dessina, entre autres bâtiments, la « Casa Bellaria », immeuble résidentiel récemment démoli. Si Marco Schmuklerski étudia l'architecture à la célèbre école des Beaux-Arts de Paris, il est possible qu'il ait acheté la Bugatti à Georges Nielly et qu'il l'ait ramenée en Suisse sans la dédouaner. Il est aussi possible qu'il l'ait achetée à un touriste (ou à un client) français à Ascona. Quoi qu'il en soit, la Bugatti a toujours circulé en Suisse sous plaques françaises et les droits de douanes n'ont jamais été payés. La voiture n'a jamais non plus porté des plaques suisses.
La partie de l'histoire correspondant à la période d'Ascona nous apprend que Marco Schmuklerski partit en 1936 en laissant la Bugatti garée dans la cour d'un entrepreneur en bâtiment local, Bara. Son propriétaire du moment n'est pas connu, mais les douaniers du bureau local qui connaissaient l'existence de la voiture insistaient pour percevoir les droits impayés. À cette date, ces droits se seraient élevés à une somme supérieure à la valeur de la Bugatti, alors âgée de onze ans et bien usée. En cas de non-paiement des droits, la voiture devait être détruite et le moyen le plus simple aurait consisté à l'immerger dans le lac voisin. Pour faciliter sa récupération, la Bugatti fut attachée à une grosse chaîne, mais celle-ci attaquée par la rouille cassa et la voiture plongea au fond du lac à 53 m de profondeur.
Elle devait y demeurer, oubliée, jusqu'au 18 août 1967 lorsqu'un plongeur, Ugo Pillon, découvrit la mythique Bugatti, couchée sur le flanc gauche et en partie enfouie dans la vase. Pillon l'avait cherchée pendant un certain temps et, après sa découverte, la voiture devint un site de plongée favori des membres du club. Le 12 juillet 2009, après un séjour de 73 ans au fond du Lac Majeur, la Bugatti fut finalement sauvée des eaux par Jens Boerlin et ses camarades du club de plongée d'Ascona. Des personnalités locales et des membres du Bugatti Club Suisse y assistèrent et l'événement fut couvert par Renato de Lorenzi de la Television Ticinese (RSI 1) le 23 juillet 2009.
La Bugatti fut transférée sur une remorque au moyen d'une grue et examinée par une foule considérable de curieux. Sa longue immersion dans le lac s'est traduite par une détérioration quasi générale, les pièces en fer ou acier étant notamment très corrodées surtout du côté droit, le plus exposé. Il serait naturellement envisageable de restaurer la voiture, mais on estime généralement que 20 pour cent seulement des pièces originales seraient récupérables. Ou bien une réplique fidèle pourrait être construite sur le modèle de « 2461 » pour un prix sensiblement égal à celui d'une restauration complète. On peut aussi estimer plus judicieux de conserver la Brescia dans son état actuel à des fins d'exposition, mais il appartiendra à l'heureux acquéreur d'en décider.
Sans prix de réserve
Sold in aid of the Fondazione Damiano Tamagi
Over the course of the past few months, the car offered here has become one of the most celebrated of all Bugattis, having lain submerged beneath the waters of Lake Maggiore in Switzerland for more than 70 years. The whereabouts of the sunken Bugatti had been known to the local sub aqua club for many years but in February 2008 a tragedy occurred that would eventually lead to its retrieval. On the 1st of that month, Damiano Tamagni was attacked by three youths and beaten so severely that he later died from his injuries. Damiano and his father Maurizio were both members of the local sub aqua club in Ascona (Centro Sport Subacquei Salvataggio Ascona, CSSS) and it was decided to raise the Bugatti and use the funds from its sale to further the work of a charity set up in Damiano's name, 'Fondazione Damiano Tamagi', which seeks to address the issue of juvenile violence.
But how did the Bugatti come to be in Lake Maggiore in the first place? Subsequent research has uncovered much of its history. On the 11th April 1925, chassis number '2461' was registered in Nancy, France in the name of Georges Paiva, 49 Rue des Dominicains with the number '8843 N 5'. A small brass plate found on the car after its removal from the lake bears the name 'Georges Nielly, 48 Rue Nollet, Paris' but the registration plate is only partly legible, the last digits being 'RE 1'. This registration was issued in Paris between May and June 1930, which perhaps indicates that Georges Nielly bought the car earlier in 1930 at Nancy and had it registered in Paris in his name. These French registration plates have remained on the Bugatti ever since.
The Bugatti chassis number plate is missing, as is the enamel Bugatti radiator badge. Apart from that, all the relevant numbers are to be found in their usual places. The chassis number '2461' is on the round boss, located on the right front engine bearer (on the side of the exhaust manifold and steering-box) while the engine number '879' is visible on the little round boss, located on top in the middle of the cam box, as well as at the front face of the lower crankcase, next to the water pump.
The gearbox bears the number '964' at the back as well as the usual place on the cover. The rear axle has no number, which is normal for a Bugatti Brescia, but the ratio is stamped on the central casing and reads '12 x 45'. The radiator is made by Chausson, as indicated on a plate just above the cranking handle, while the two rear spring carriers still bear the little brass plates with 'EB, Bugatti, Molsheim (Alsace)' on them. Contrary to the factory data, which mentions a Solex carburettor, the actual carburettor on the car is a bronze Zenith, correct for this type of Bugatti. The two magnetos (twin ignition) are made by SEV and mounted in the middle of the dashboard as usual for this type of car.
There are indications that the body may have been modified or replaced, the first one being, probably, a simple racing body lacking electrics and mudguards. The valances below the bonnet are in two pieces, where normally they would be in one piece, while the mudguards are slightly flared at the rear, which is unusual for 1925. All this possibly indicates a modified or new body made at the end of the 1920s.
So far, it has not been possible to determine with certainty the identity of the Bugatti's owner in Ascona. However, the most likely candidate is Marco (Max) Schmuklerski, a Zurich-born architect of Polish descent. He is known to have stayed in Ascona from 17th July 1933 until 25th August 1936 when he left and returned to Zurich. At Ascona he designed, among other buildings, the 'Casa Bellaria' an apartment block that has only recently been demolished. If Marco Schmuklerski studied architecture at the famous Beaux Arts school in Paris, it is possible that he bought the Bugatti from Georges Nielly and brought it back to Switzerland but without paying any import duties. It is also possible that he acquired the car from a French tourist (or client) at Ascona. Whatever the case, the Bugatti has always been driven in Switzerland with its last French plates and import duties have never been paid. Nor has the car ever been registered with Swiss plates.
The story going around Ascona is that Marco Schmuklerski left in 1936, leaving behind the Bugatti, which was stored in the yard of a local building contractor, Barra. Its owner at this time is not known, but the local customs officers knew of the car's existence and insisted on payment of the import duties owed. At that point these duties may have amounted to more than the value of the Bugatti, which was 11 years old and well used. In the case of non-payment of the duties, the car had to be destroyed and the simplest way to do so was to tip it into the nearby lake. To facilitate its recovery the Bugatti was attached to a heavy chain, but when this finally corroded away the car fell to the lakebed at a depth of 53 metres.
It remained there, undiscovered, until 18th August 1967 when diver Ugo Pillon located the mythical Bugatti, which was lying on its left side, partly buried in the mud. Pillon had been searching for it for some time and after its rediscovery the car became a popular target members of the local sub aqua club. On 12th July 2009, after a 73-year sojourn in Lake Maggiore, the Bugatti was finally rescued from the lake by Jens Boerlin and his comrades from Ascona's sub aqua club. Local dignitaries and members of the Bugatti Club Suisse were in attendance, and the whole story was covered in a report by Renato de Lorenzi shown on Television Ticinese (RSI 1) on 23rd July 2009.
The Bugatti was transferred by crane onto a trailer for inspection by the sizeable crowd of onlookers. Its long immersion in the lake had resulted in extensive deterioration, ferrous components being badly affected, particularly on the car's exposed right-hand side. Other materials like wood, aluminium, brass, rubber, etc have survived in much better condition. It would, of course, be possible to restore the car, but it has been estimated that only some 20% of the original is reusable. Alternatively, a faithful replica could be created, using '2461' as a pattern, for approximately the same cost as a full restoration. Arguably, it would be more appropriate to preserve the Brescia in its current state for static display, but that is for the fortunate new owner to decide.
No reserve
Depuis quelques mois, la voiture proposée ici est devenue l'une des plus célèbres Bugatti de tous les temps après son séjour de plus 70 ans au fond du Lac Majeur en Suisse. La présence de la Bugatti immergée était connue du club de plongée local depuis bien des années, mais en février 2008, un événement tragique allait précipiter le projet de sa récupération. Le 1e février, Damiano Tamagni fut agressé par trois jeunes et battu au point de mourir de ses blessures. Damiano et son père Maurizio étaient tous les deux membres du club de plongée d'Ascona (Centro Sport Subacquei Salvataggio Ascona, CSSS) et l'on décida de renflouer la Bugatti afin d'employer le produit de sa vente au financement d'un projet caritatif institué en mémoire de Damiano, la « Fondazione Damiano Tamagni » en faveur de la lutte contre la violence des jeunes.
Mais comment cette Bugatti était-elle parvenue au Lac Majeur ? Les recherches ultérieures dévoilèrent une grande partie de son histoire. Le 11 avril 1925, le châssis n° 2461 fut immatriculé à Nancy (France) au nom de Georges Paiva, 49 rue des Dominicains, sous le n° 8843 N5. Une petite plaque de cuivre découverte sur la voiture après sa sortie du lac porte le nom de Georges Nielly 48 rue Nollet, Paris, mais la plaque d'immatriculation en partie illisible ne donne que les derniers caractères « RE 1 ». Ce numéro a été émis à Paris entre mai et juin 1930, indiquant peut-être que Georges Nielly a acheté la voiture au début de 1930 à Nancy avant de l'immatriculer à Paris à son nom. Ces plaques d'immatriculation françaises sont ensuite restées sur la Bugatti.
La plaque de châssis est manquante comme l'écusson émaillé du radiateur. À l'exception de ces éléments, tous les numéros spécifiques figurent à leur place habituelle. Le numéro du châssis « 2461 » est sur le bossage arrondi situé sur le support moteur avant droit (du côté du collecteur d'échappement et du boîtier de direction), tandis que le numéro du moteur, « 879 », est visible sur le petit bossage situé sur le dessus et au milieu de la boîte à cames ainsi que sur la face avant du carter inférieur à proximité de la pompe à eau.
La boîte de vitesses porte le numéro « 964 » frappé à l'arrière comme à sa place habituelle sur le couvercle. Le pont arrière n'a pas de numéro, ce qui est normal pour une Bugatti Brescia, mais le rapport « 12 x 45 » est frappé sur le carter central. Le radiateur a été fabriqué par Chausson comme le précise une plaquette juste au-dessus de la manivelle tandis que les deux supports des ressorts arrière comportent encore les petites plaques en laiton mentionnant « EB, Bugatti, Molsheim (Alsace) ». Contrairement aux spécifications d'usine, qui précisent un carburateur Solex, le carburateur qui équipe le moteur est un Zénith en bronze, correct sur ce type de Bugatti. Les deux magnétos (double allumage) de marque SEV sont installées au milieu de la planche de bord comme il est normal sur ce type de voiture. Certaines indications font penser que la carrosserie a été modifiée ou remplacée, la première ayant probablement été une simple caisse de course sans installation électrique, ni ailes. Les jupes sous le capot sont en deux parties, alors qu'elles devraient être en une seule pièce, tandis que les ailes sont légèrement élargies à l'arrière selon une forme inhabituelle en 1925. Ces éléments indiquent probablement qu'une carrosserie modifiée ou nouvelle a été installée à la fin des années 1920.
Jusqu'à présent, il n'a pas été possible de déterminer avec certitude l'identité du propriétaire de la voiture à Ascona. Cependant, l'hypothèse la plus vraisemblable concerne Marco (Max) Schmuklerski, architecte d'ascendance polonaise né à Zurich. On sait qu'il a résidé à Ascona du 17 juillet 1933 au 25 août 1936, date à laquelle il repartit à Zurich. Lors de son séjour à Ascona, il dessina, entre autres bâtiments, la « Casa Bellaria », immeuble résidentiel récemment démoli. Si Marco Schmuklerski étudia l'architecture à la célèbre école des Beaux-Arts de Paris, il est possible qu'il ait acheté la Bugatti à Georges Nielly et qu'il l'ait ramenée en Suisse sans la dédouaner. Il est aussi possible qu'il l'ait achetée à un touriste (ou à un client) français à Ascona. Quoi qu'il en soit, la Bugatti a toujours circulé en Suisse sous plaques françaises et les droits de douanes n'ont jamais été payés. La voiture n'a jamais non plus porté des plaques suisses.
La partie de l'histoire correspondant à la période d'Ascona nous apprend que Marco Schmuklerski partit en 1936 en laissant la Bugatti garée dans la cour d'un entrepreneur en bâtiment local, Bara. Son propriétaire du moment n'est pas connu, mais les douaniers du bureau local qui connaissaient l'existence de la voiture insistaient pour percevoir les droits impayés. À cette date, ces droits se seraient élevés à une somme supérieure à la valeur de la Bugatti, alors âgée de onze ans et bien usée. En cas de non-paiement des droits, la voiture devait être détruite et le moyen le plus simple aurait consisté à l'immerger dans le lac voisin. Pour faciliter sa récupération, la Bugatti fut attachée à une grosse chaîne, mais celle-ci attaquée par la rouille cassa et la voiture plongea au fond du lac à 53 m de profondeur.
Elle devait y demeurer, oubliée, jusqu'au 18 août 1967 lorsqu'un plongeur, Ugo Pillon, découvrit la mythique Bugatti, couchée sur le flanc gauche et en partie enfouie dans la vase. Pillon l'avait cherchée pendant un certain temps et, après sa découverte, la voiture devint un site de plongée favori des membres du club. Le 12 juillet 2009, après un séjour de 73 ans au fond du Lac Majeur, la Bugatti fut finalement sauvée des eaux par Jens Boerlin et ses camarades du club de plongée d'Ascona. Des personnalités locales et des membres du Bugatti Club Suisse y assistèrent et l'événement fut couvert par Renato de Lorenzi de la Television Ticinese (RSI 1) le 23 juillet 2009.
La Bugatti fut transférée sur une remorque au moyen d'une grue et examinée par une foule considérable de curieux. Sa longue immersion dans le lac s'est traduite par une détérioration quasi générale, les pièces en fer ou acier étant notamment très corrodées surtout du côté droit, le plus exposé. Il serait naturellement envisageable de restaurer la voiture, mais on estime généralement que 20 pour cent seulement des pièces originales seraient récupérables. Ou bien une réplique fidèle pourrait être construite sur le modèle de « 2461 » pour un prix sensiblement égal à celui d'une restauration complète. On peut aussi estimer plus judicieux de conserver la Brescia dans son état actuel à des fins d'exposition, mais il appartiendra à l'heureux acquéreur d'en décider.
Sans prix de réserve
Sold in aid of the Fondazione Damiano Tamagi
Over the course of the past few months, the car offered here has become one of the most celebrated of all Bugattis, having lain submerged beneath the waters of Lake Maggiore in Switzerland for more than 70 years. The whereabouts of the sunken Bugatti had been known to the local sub aqua club for many years but in February 2008 a tragedy occurred that would eventually lead to its retrieval. On the 1st of that month, Damiano Tamagni was attacked by three youths and beaten so severely that he later died from his injuries. Damiano and his father Maurizio were both members of the local sub aqua club in Ascona (Centro Sport Subacquei Salvataggio Ascona, CSSS) and it was decided to raise the Bugatti and use the funds from its sale to further the work of a charity set up in Damiano's name, 'Fondazione Damiano Tamagi', which seeks to address the issue of juvenile violence.
But how did the Bugatti come to be in Lake Maggiore in the first place? Subsequent research has uncovered much of its history. On the 11th April 1925, chassis number '2461' was registered in Nancy, France in the name of Georges Paiva, 49 Rue des Dominicains with the number '8843 N 5'. A small brass plate found on the car after its removal from the lake bears the name 'Georges Nielly, 48 Rue Nollet, Paris' but the registration plate is only partly legible, the last digits being 'RE 1'. This registration was issued in Paris between May and June 1930, which perhaps indicates that Georges Nielly bought the car earlier in 1930 at Nancy and had it registered in Paris in his name. These French registration plates have remained on the Bugatti ever since.
The Bugatti chassis number plate is missing, as is the enamel Bugatti radiator badge. Apart from that, all the relevant numbers are to be found in their usual places. The chassis number '2461' is on the round boss, located on the right front engine bearer (on the side of the exhaust manifold and steering-box) while the engine number '879' is visible on the little round boss, located on top in the middle of the cam box, as well as at the front face of the lower crankcase, next to the water pump.
The gearbox bears the number '964' at the back as well as the usual place on the cover. The rear axle has no number, which is normal for a Bugatti Brescia, but the ratio is stamped on the central casing and reads '12 x 45'. The radiator is made by Chausson, as indicated on a plate just above the cranking handle, while the two rear spring carriers still bear the little brass plates with 'EB, Bugatti, Molsheim (Alsace)' on them. Contrary to the factory data, which mentions a Solex carburettor, the actual carburettor on the car is a bronze Zenith, correct for this type of Bugatti. The two magnetos (twin ignition) are made by SEV and mounted in the middle of the dashboard as usual for this type of car.
There are indications that the body may have been modified or replaced, the first one being, probably, a simple racing body lacking electrics and mudguards. The valances below the bonnet are in two pieces, where normally they would be in one piece, while the mudguards are slightly flared at the rear, which is unusual for 1925. All this possibly indicates a modified or new body made at the end of the 1920s.
So far, it has not been possible to determine with certainty the identity of the Bugatti's owner in Ascona. However, the most likely candidate is Marco (Max) Schmuklerski, a Zurich-born architect of Polish descent. He is known to have stayed in Ascona from 17th July 1933 until 25th August 1936 when he left and returned to Zurich. At Ascona he designed, among other buildings, the 'Casa Bellaria' an apartment block that has only recently been demolished. If Marco Schmuklerski studied architecture at the famous Beaux Arts school in Paris, it is possible that he bought the Bugatti from Georges Nielly and brought it back to Switzerland but without paying any import duties. It is also possible that he acquired the car from a French tourist (or client) at Ascona. Whatever the case, the Bugatti has always been driven in Switzerland with its last French plates and import duties have never been paid. Nor has the car ever been registered with Swiss plates.
The story going around Ascona is that Marco Schmuklerski left in 1936, leaving behind the Bugatti, which was stored in the yard of a local building contractor, Barra. Its owner at this time is not known, but the local customs officers knew of the car's existence and insisted on payment of the import duties owed. At that point these duties may have amounted to more than the value of the Bugatti, which was 11 years old and well used. In the case of non-payment of the duties, the car had to be destroyed and the simplest way to do so was to tip it into the nearby lake. To facilitate its recovery the Bugatti was attached to a heavy chain, but when this finally corroded away the car fell to the lakebed at a depth of 53 metres.
It remained there, undiscovered, until 18th August 1967 when diver Ugo Pillon located the mythical Bugatti, which was lying on its left side, partly buried in the mud. Pillon had been searching for it for some time and after its rediscovery the car became a popular target members of the local sub aqua club. On 12th July 2009, after a 73-year sojourn in Lake Maggiore, the Bugatti was finally rescued from the lake by Jens Boerlin and his comrades from Ascona's sub aqua club. Local dignitaries and members of the Bugatti Club Suisse were in attendance, and the whole story was covered in a report by Renato de Lorenzi shown on Television Ticinese (RSI 1) on 23rd July 2009.
The Bugatti was transferred by crane onto a trailer for inspection by the sizeable crowd of onlookers. Its long immersion in the lake had resulted in extensive deterioration, ferrous components being badly affected, particularly on the car's exposed right-hand side. Other materials like wood, aluminium, brass, rubber, etc have survived in much better condition. It would, of course, be possible to restore the car, but it has been estimated that only some 20% of the original is reusable. Alternatively, a faithful replica could be created, using '2461' as a pattern, for approximately the same cost as a full restoration. Arguably, it would be more appropriate to preserve the Brescia in its current state for static display, but that is for the fortunate new owner to decide.
No reserve
Saleroom notices
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